Operation Flashpoint: Red River

Cet été, Codemasters a annoncé le débarquement du prochain Operation Flashpoint pour 2011. Nous avons pu approcher cette nouvelle recrue vidéoludique directement dans son centre d'entraînement top secret non loin de Birmingham. La première mission de Red River sera de se débarrasser de l'héritage technique pesant de Dragon Rising. Ce dernier n'a pas échappé au mythe des simulations sur PC : « c'est réaliste, mais c'est moche ». Ce fut une expérience d'autant plus frustrante que l'IA est venu ternir ce jeu pourtant prometteur. Ce nouveau champ de bataille est l'occasion rêvée pour Codemasters d'éviter une déroute et, pourquoi pas, de tenir tête à une très féroce concurrence avec un concept peu usé dans le monde du FPS : le réalisme.


Operation Flashpoint : Dragon Rising mettait en scène une crise sur une île au large de la Chine, où les militaires américains ont orchestré une opération éclair pour reprendre les lieux à l'armée chinoise fraîchement débarquée. Red River est la suite narrative directe de cet incident : les Marines doivent mettre fin à une insurrection rebelle au Tadjikistan, un incident auquel Pékin n'est pas totalement étranger. Cette contrée s'avère être la destination rêvée pour tout développeur de FPS souhaitant apporter une touche de conflit potentiellement réel à son jeu. Il faut dire que le pays est à cheval entre la Chine, l'Afghanistan et le Pakistan (entre autres), sans disposer du moindre accès maritime.


Graphiquement, le jeu se veut posséder un souci permanent du détail. Il est vrai qu'en gros plan, les personnages, véhicules et décors jouissent d'une modélisation minutieuse (sans casser des briques non plus), mais dès qu'on s'éloigne un peu sur les - excessivement - vastes maps du jeu, ça pique un peu les yeux... comme avec Dragon Rising finalement ! Ce qui va réellement changer c'est la façon de jouer. Le gameplay évolue très peu, mais l'exploration et la progression sont bien plus sujettes à la tension. Les lieux étriqués sont nombreux, les embuscades vicieuses et la claustrophobie jamais bien loin. D'autant que l'ennemi a deux visages : les rebelles locaux et les forces de l'APL directement venues de Chine pour prendre leur revanche.

La fin de la débilité artificielle ?

Ceux qui ont arpenté l'île de Skira savent de quoi je vais parler. Un FPS réaliste où chaque balle est potentiellement fatale est un concept génial. Cependant, si ce dernier n'est pas tactique (c'est à dire qu'il ne permet pas de planifier à l'avance ses actions) et qu'en plus l'IA qui nous accompagne est totalement aux fraises, on risque la crise de nerf à chaque instant. La rage éclate quand même au bout du compte : subir un headshot à 300 mètres parce qu'une sentinelle lambda a réussi à vous apercevoir alors que vous étiez allongés dans des herbes hautes en pleine nuit, c'est la goutte de trop. Que les militaires chinois aient des yeux bioniques et nos alliés l'intellect de radis fraîchement plantés, ça ne passe pas du tout. La question cruciale que l'on se pose sur Red River concerne donc l'intelligence artificielle.

Selon les développeurs, l'IA a été revue à la hausse de façon à équilibrer les affrontements. En pratique, nos équipiers semblent disposer de quelques capacités intellectuelles... enfin ! Ils ne chercheront plus à se mettre à couvert du mauvais côté du sac de sable, ils adapterons nos ordres si la situation évolue, etc. Le temps des molles marionnettes armées est peut-être révolu. Dans le camp d'en face, les ennemis ne peuvent que se fier à leurs yeux et leurs oreilles, nous dit-on. Bien évidemment, ils savent détecter une forme humaine courant au loin dans des champs, mais ils devraient être incapables de nous voir à travers les murs... C'est déjà ça ! Leurs facultés de tir dépendent évidemment du niveau de difficulté choisi par le joueur.


Un titre essentiellement créé pour le jeu à plusieurs...

La meilleure des options pour pallier le manque de jugement de nos alliés est de se tourner vers le multijoueurs. La communication des informations du champ de bataille en temps réel demeure un atout non négligeable, ce qui permet une meilleure prise de décision en cohésion avec le groupe. Red River ne déroge pas à la règle et s'offre même un tout nouveau mode multi basé sur le principe de la horde : défendre un secteur contre des vagues successives d'ennemis, mais sans aller jusqu'à la mort. En effet, pour valider le score de la partie il sera nécessaire que l'équipe se replie vers le point d'extraction. En résumé, il s'agit de tenir la zone et de s'enfuir quand ça devient ingérable. Une vision réaliste du conflit militaire moderne.

Toujours dans le mode multi, un système de progression avec cumul de points d'expérience permet à chaque joueur d'améliorer son arsenal et les capacités spéciale de chaque catégorie de soldat (le Rifleman, soldat polyvalent ; le Grenadier, ingénieur et artificier du groupe ; le Scout, éclaireur et tireur d'élite ; et l'Auto-Rifleman, spécialiste des armes lourdes). Utiliser souvent le même type d'unité permet de se spécialiser plus rapidement dans un domaine et de faire profiter de toutes ses compétences au reste du bataillon. Et ceci dans tous les modes : de la campagne en coopératif à la moindre escarmouche d'entraînement. Visiblement, Red River s'oriente à fond vers le multi. Une solution pour maquiller de potentielles lacunes ? Affaire à suivre...

Article original: http://www.jeuxvideo.fr/jeux/operation-flashpoint-red-river/preview-test-operation-flashpoint-red-river.html

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